Tempêtes et submersion marine : le projet VIMERS

HISTOIRES DE TEMPÊTES BRETONNES RÉELLES OU FICTIVES

Objectif du projet Vimers

Le projet Vimers1 avait pour objectif de mieux anticiper le risque de submersions marines en Bretagne. Ses travaux se sont déroulés entre 2011 et 2014 en partenariat avec le SHOM (Service Hydrologique et Océanographique de la Marine) et le Céréma (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) avec financement partiel de la DREAL Bretagne et du Conseil Régional.
Par ailleurs, les services Recherche et Développement d’EDF (Laboratoire de Saint-Venant) et de l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) étaient membres du conseil scientifique régulièrement réuni pour mener à bien ce projet.

Durant le projet, une analyse météorologique d’une douzaine de tempêtes a été réalisée sur la base de documents anciens portant sur la période 1890/1950 (Bulletins Météorologiques de l’époque, barogrammes…). Celle-ci, disponible sous forme d’un rapport d’une dizaine de pages par tempête, décrit très fidèlement la trajectoire et l’intensité de ces événements qu’il ne faut surtout pas oublier.

Sur la base d’un échantillon représentatif de tempêtes plus récentes (période 1979/2014), ont été « rejouées » les vagues et les surcotes marines associées à ces événements plus connus, en « s’autorisant » à les faire passer au moment de la pleine mer par vives eaux.

Projet Vimers : trajectoires des tempêtes étudiées
Trajectoires des tempêtes (projet Vimers)

Résultats du projet Vimers

La phase ultime du projet Vimers1 consistait à imaginer les conséquences de tempêtes non survenues mais plausibles physiquement.

Pour générer ces événements plausibles, ont été utilisées plusieurs simulations extrêmes issues de la prévision d’ensemble Arpège (PEARP).
Dans certains cas, ces simulations peuvent proposer des tempêtes plus violentes que les tempêtes réellement survenues, avec des trajectoires de la dépression assez différentes.
Nous avons montré par ce biais, que pour la situation du 28/02/2010 (Xynthia), on pouvait obtenir des conditions de vagues et de surcotes encore plus extrêmes, sur certaines portions du littoral breton.

Avec la même méthode, une situation fictive de vents d’ouest très violents en Manche permet de générer des vagues et des surcotes extrêmes sur le Golfe de St Malo mais il n’est pas possible à ce stade de leur attribuer une durée de retour. Il n’empêche qu’il est primordial de montrer, avec toute la rigueur scientifique nécessaire, que de tels phénomènes extrêmes sont possibles en Bretagne. La question n’est pas d’essayer d’en estimer une durée de retour sachant qu’ils peuvent très bien survenir dans quelques mois ou quelques années.

L’ensemble des rapports techniques et fiches tempêtes issus de ce projet sont accessibles via le site de la DREAL Bretagne (Étude Vimers).

Les fiches descriptives des Tempêtes historiques proposent systématiquement le lien vers le site de la DREAL-Bretagne quand elles sont décrites dans le projet Vimers.

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