Tempête du 10 au 11 décembre 1982

I. Synthèse de l’événement

Date de début d’événement : 10 décembre 1982 à 11 heures locales

Date de fin d’événement : 11 décembre 1982 à 14 heures locales

Type d’événement : dépression atlantique très creuse de type ND (classification Dreveton)

Départements ou régions touchés :

Régions impactées

La région Poitou-Charentes est touchée en premier lieu avec 62 % de sa surface balayée par des rafales supérieures à 100 km/h, suivie de la Bretagne avec 49 %.

Puis sont concernés le Nord-Pas-de-Calais (38 %), les Pays de la Loire (28 %), Languedoc-Roussillon (22 %), l’Aquitaine et la Bourgogne (21 %).

Aucune région n’échappe totalement à des rafales supérieures à 100 km/h.

Résumé :
Entre une dépression positionnée sur le Danemark et l’anticyclone des Açores, un fort flux d’Ouest/Nord-Ouest s’engouffre pour balayer la métropole. Cette situation s’éternise un peu plus de 24 heures, ne laissant aucune région à l’abri.

Intensité maximumDuréeSurface du territoire métropolitain touchéIndice de sévérité
169 km/h à l’île de Groix
27 heures
19 %
fort

II. Description de la situation météorologique

Une zone dépressionnaire centrée dans le Sud-Est du Groenland se prolonge par un thalweg vers la mer d’Irlande. En matinée du 10 décembre 1982, le thalweg se prolonge vers le Sud de la mer du Nord et un minimum se forme dans cette excroissance de basses pressions. Ce minimum se décale vers le Danemark en se creusant légèrement (voir la carte du 10 décembre 1982 à 06 UTC) pour se déplacer ensuite vers le Sud de la Suède où il stationne une grande partie de la journée du 11 décembre.
Entre cette dépression et l’anticyclone des Açores, un fort flux d’Ouest/Nord-Ouest balaie la métropole ; le littoral atlantique est aux avant-postes.

Situation générale le 10 décembre 1982 à 06 UTC
carte de situation issue du BCQ19821210

Le minimum de pression relevé en Bretagne est de 991,5 hPa à Cancale le 10 décembre 1982 à 00 UTC.
La plus forte baisse de la pression en 3 heures est observée à Belle-Ile – Le Talut le 10 décembre 1982 à 00 UTC avec – 4,9 hPa.
La plus forte hausse de la pression en 3 heures est observée à la pointe du Raz, sur l’île de Batz et sur l’île d’Ouessant (Créac’h) le 10 décembre 1982 à 12 UTC avec + 3,3 hPa. Il est observé une hausse de + 4 hPa à la pointe de la Hague le 10 décembre à 18 UTC.
Dans le fort flux de Nord-Ouest il est mesuré un vent moyen de 122,4 km/h à la Pointe de Penmarc’h.

III. Vent

Rafales maximales observées sur 2 jours Carte événementielle des rafales maximales estimées
Rafales maximales observées 10 et 11 décembre 1982 Rafales estimées de l'événement
Rafales remarquables mesurées le 10 décembre 1982
RégionDépartementPosteAltitude (m)Vent instantané
maximal (km/h)
Bretagne Morbihan Île de Groix 41 169
Pays de la Loire Vendée L’Île d’Yeu 32 155
Bretagne Finistère Pointe de Penmarch 3 144
Corse 2A – Corse-du-Sud Cap Pertusato (Bonifacio) 107 144
Aquitaine Gironde Cap Ferret 9 137
Bretagne Morbihan Belle Île - Le Talut 34 137
Poitou-Charentes Charente-Maritime Chassiron 11 133

Le littoral atlantique, de la Bretagne au Pays basque, subit les rafales les plus violentes. En altitude on mesure 252 km/h au Pic du Midi (2880 m).

IV. Phénomènes météorologiques associés

Les précipitations

Pluviométrie le 10 décembre 1982 Pluviométrie le 11 décembre 1982 Pluviométrie cumulée sur 2 jours
Pluie le 10/12/1982 Pluie le 11/12/1982 Cumul des 10 et 11 décembre 1982

Le cumul de précipitations en 2 jours dépasse les 60 mm sur la moitié sud de l’Aquitaine avec jusqu’à 80 à 100 mm sur le Pays basque.
De même les cumuls dépassent les 60 mm sur le tiers nord de Midi-Pyrénées, localement 80 à 100 mm sur l’est du Tarn, débordant ponctuellement sur le Languedoc-Roussillon voisin (sur l’Aude notamment).
Toujours en Midi-Pyrénées, on relève 60 à 80 mm sur le sud-ouest de cette région (Hautes-Pyrénées et sud du Gers).

V. Impacts socio-économiques

Non documenté ...

Informations complémentaires disponibles sur le site des tempêtes avec submersion : étude Vimers des événements de tempête en Bretagne par Météo-France, le SHOM (Service Hydrologique et Océanographique de la Marine) et le Céréma (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement).